La France compte 16 millions de fumeurs. Parmi eux, un tiers déclare en fumer que de temps en temps, et un sur deux, âgés entre 18 et 34, fument régulièrement. En moyenne, la première cigarette se fume à 14 ans, et la consommation devient active dès 16 ans.
Ainsi le tabac est devenu intergénérationnel et concerne toutes les populations, hommes et femmes de manière égale.
Le tabac touche aussi de manière collective puisque de nombreux fumeurs passifs subissent les méfaits de la cigarette de leur concitoyens. C’est donc un problème social majeur dans la mesure où le tabac tue chaque jour, et provoque des maladies très graves. Arrêter de fumer semble donc être une nécessité collective et personnelle, dans la mesure où le coût social et le coût personnel associés sont élevés .
Sommaire:
Le tabac coûte cher… à tout le monde.
Tout d’abord c’est un coût social, puisque 10 milliard d’euros sont investis dans des campagnes de préventions, des dépenses de la sécurité sociale… Il s’évalue aussi sur le nombre de fumeurs passifs qui ont 10 à 15 % de chances supplémentaires de développer des maladies cardiaques et cancers de la gorge et des poumons (personnes travaillant dans les casinos ou serveurs dans des lieux où la consommation est ou était encore il y a peu, autorisée, toutes les personnes exposées à un environnement tabacogène etc..).
La cigarette a un impact environnemental
Il a en outre des effets du tabac sur l’environnement ajoutant au coût collectif et social. A titre d’exemple, la fumée de 20 cigarettes correspond au seuil de pic de pollution parisien. De plus, la fumée de cigarette rejette des composants toxiques dans l’air intérieur et extérieur, par l’émanation d’ammoniaque, de goudron, de substances radioactives (polonium), de métaux lourds (mercure, plomb..), de benzène, et de toutes les substances nocives présentes dont 40 cancérigènes.
Des conséquences graves, mais évitables
En outre, le tabac est la première cause de mort pouvant être évitée, provoquant en moyenne 70,000 décès. Ceci est à mettre en rapport avec un coût personnel puisque le tabac provoque des maladies et troubles importants chez les fumeurs, pouvant donc aboutir à une mort.
Un fumeur régulier sur deux décède des suites de sa consommation dépendante de tabac, survenant dès l’âge de 35 ans, la plupart ne vivant pas après 65 ans.
Les cancers du poumon sont la première cause de décès, mais il faut aussi ajouter les autres maladies respiratoires, et les troubles cardio-vasculaires tels infarctus, accidents vasculaires et artériels.
Mais également, le tabac provoque des cancers de la thyroïde, de la gorge et de la bouche… Ainsi, l’espérance de vie diminue de 10 à 15 ans, et arrêter de fumer permet de “gagner” 11 minutes d’espérance de vie dès la première cigarette non fumée.
Comment arrêter de fumer?
Face à ce constat morbide et nocif, nombreuses sont les personnes qui se sont essayées à l‘arrêt du tabac ou qui ont la volonté d’arrêter. Elles sont plus de la moitié (58%) à le déclarer, et on estime que effectivement 2,000 personnes cessent la consommation de cigarette par jour et pendant un an. Ainsi chaque année, les ex fumeurs sont entre 400,000 et 500,000.
Quid des autres personnes ?
Plus de la moitié échouent, et 71 % ne parviennent pas à tenir plus de une semaine en moyenne. En outre, encore plus rares sont les personnes qui parviennent à arrêter lors de la première tentative. Mais pourquoi ce constat d’échec ?
Car arrêter de fumer est dur, les personnes qui fument sont très dépendantes, surtout dans la phase de sevrage tabagique lors de laquelle on constate le plus fort taux de récidive et d’abandon. Il faut en effet considérer le tabac comme une drogue, du fait de la substance contenue dans les feuilles de tabac, la nicotine.
Les fumeurs étant accro à la nicotine, vont être accro aux effets de l’endorphine que la nicotine suscite et stimule dans le cerveau. Pour ce faire, elle va prendre la place des neurotransmetteurs naturels du cerveau, et se fixer à leur place sur les neurones producteur de dopamine, et en stimuler la production.
La nicotine, responsable de ce « manque »
La nicotine est donc psycho active, ayant des propriétés anxiolytiques et excitantes. Lorsqu’un fumeur ne fume pas pendant quelques heures, la production d’endorphine diminue et il est en manque. Ce manque se caractérise par de la nervosité, de l’irritabilité, immédiatement calmées par une bouffée de cigarette puisque la fumée parvient en moins de 10 secondes au cerveau.
Si un fumeur arrête définitivement, cette sensation de manque sera durable, persistante et intense, nervosité et irritabilité pouvant se muter en angoisse, insomnies et état dépressif dans certains cas: c’est le sevrage tabagique, ou comment réhabituer son cerveau et organisme à des taux d’endorphine et de dopamine normaux.
Cette phase est d’autant plus dure que le fumeur a durant sa vie de consommateur dépendant à la cigarette, accumulé des taux de plus en plus élevés de nicotine, car son cerveau s’habitue à la production et en redemande plus au fur et à mesure des années.
La motivation: premier pas essentiel pour arrêter de fumer
Ainsi, arrêter de fumer, c’est une préparation psychologique en plus d’être physique du fait des effets qui se font ressentir surtout lors de la période de sevrage. Ce n’est pas un parcours aisé et de tout repos, et c’est aussi d’autant plus dur que les fumeurs souhaitant arrêter le tabac sont entourés d’autres fumeurs, et continuent de sortir dans des lieux où les cigarettes sont légion, de même que s’ils sont seuls et pas soutenu ni entouré dans leur combat.
Des leviers de motivations doivent être trouvés et sont propres à chacun, mais surtout doivent être assez forts pour vous permettre de ne rien lâcher. Si vous souhaitez fonder une famille, si vous avez eu un choc et une prise de conscience, si vous voulez retrouver un mode de vie sain, si vous estimez dépenser trop dans un produit qui causera peut être votre propre mort… Les raisons sont nombreuses, et doivent être couplées à des opportunités de réalisation et à une préparation en amont.
Arrêter de fumer permet de retrouver une pleine santé et régénérer son capital santé au maximum, en évitant des évolutions pathologiques sévères pouvant nuire à votre vie et celle de votre entourage. Arrêter de fumer, c’est aussi
- Retrouver son souffle
- Une pleine respiration
- Une peau et des dents belles et blanches
- Une haleine agréable
- Des cheveux solidifiés
Il existe de nombreuses façon d’arrêter et ne plus être dépendant:
- Coaching de sevrage
- Substituts et traitements d’aide au sevrage tabagique
- La cigarette électronique
- Des groupes d’entraide et de soutient
- L’hypnose
Certains substituts et autres traitements permettant l’arrêt définitif du tabac sont souvent préconisés par les professionnels du secteur. Par exemple, le Zyban a pour lui 3 avantages et pas les moindres. Il permet d’arrêter de fumer en douceur (pas besoin d’un arrêt « net » 2 à 3 semaines avant le début du traitement, comme avec d’autres médicaments de sevrage tabagique), il ne fait absolument pas grossir (ce qui est la crainte de beaucoup de fumeur souhaitant arrêter) et il n’a aucun impact sur la libido.