Lorsqu’il s’agit de choisir sa contraception, beaucoup de femmes se tournent vers la pilule contraceptive qui est un mode de contraception orale se présentant sous forme de comprimés.
Ces comprimés contiennent des hormones, qui vont agir sur les ovaires en bloquant leur fonction d’ovulation. Si aucun ovule n’est produit, alors les spermatozoïdes n’ont rien à féconder.
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Sommaire:
- Trois grandes familles de pilules contraceptive :
- Comment prendre la pilule contraceptive?
- Les avantages et inconvénients : le point sur les idées reçues.
- Une pilule contraceptive, des générations.
- Quels risques, effets secondaires et contre indications ?
- La pilule contraceptive est-elle efficace ?
- Oubli de la pilule contraceptive: que faire?
- Tableau récapitulatif (pilules contraceptives)
Trois grandes familles de pilules contraceptive :
- La pilule contraceptive mini dosée (œstro-progestative) ou combinée, contient deux sortes d’hormones, un progestatif de synthèse, combiné à un œstrogène (l’éthinylestradiol), dont le dosage varie (de 15 à 50 gamma selon les pilules). C’est la plus utilisée des pilules contraceptives, on la trouve en effet en majorité parmi les différentes références présentes dans les pharmacies (cf tableau plus bas).
- La pilule contraceptive micro dosée (progestative) contient un seul type d’hormone, le progestatif. Elle ne contient pas d’œstrogènes. Le progestatif peut être de différent type (75 mg de désogestrel ou du lévonorgestrel). Cette pilule doit être prise en continu, c’est à dire que vous prendrez un comprimé tous les jours et ce, sans interruption.
- Les pilules contraceptives séquentielles concernent les plaquettes qui contiennent les deux types d’hormones dans des comprimés différents. Les comprimés présents au début de la plaquette ne contiennent que l’oestrogène. Puis, au niveau du 7e ou du 14e comprimé (varie selon les types de pilules), les comprimés deviennent combinés car l’hormone progestative est ajoutée. Cette séquence imite le cycle menstruel naturel de production des hormones.
Ne pas confondre les pilules minidosées et les microdosées, qui diffèrent donc par leur composition, mais aussi par leur mode d’action.
Comment la pilule contraceptive agit-elle sur le corps et les règles ?
Le mode de fonctionnement de la pilule contraceptive mini dosée est triple.
- Elle agit d’abord directement sur les ovaires en bloquant le mécanisme de l’ovulation, qui vise à produire un ovule chaque mois.
- Puis, les hormones vont également agir sur le mode d’action de l’utérus et de sa muqueuse, dont le rôle est de créer un écosystème propice à recevoir l’ovule (qui s’accroche à la paroi utérine). Là, c’est la nidation qui n’est plus possible.
- Enfin, cette pilule contraceptive agit à l’entrée de ce mécanisme de reproduction, tout simplement en empêchant les spermatozoïdes de s’introduire dans le col de l’utérus dont les sécrétions (glaire cervicale) ne sont plus propices à leur laisser le champ libre
Le mode de fonctionnement de la pilule contraceptive microdosée est sensiblement le même que pour la pilule minidosée, avec toutefois une modification. En effet, si elles aussi bloquent la nidation et l’entrée des spermatozoïdes, le blocage de l’ovulation n’est pas systématique et varie selon les pilules.
Pilule contraceptive mini dosée, micro dosée : pour qui ?
L’avantage principal de la pilule contraceptive mini dosée est qu’elle rend les règles très régulières, moins abondantes, moins longues et moins douloureuses.
C’est justement là où le bat blesse pour la pilule micro dosée, dont le principal inconvénient a trait à la perturbation des règles.
La micro dosée va justement provoquer soit une absence totale des règles, ou alors des petits saignements aléatoires, comme elle peut très bien laisser les règles apparaître toutes les 4 semaines.
Toutefois, la pilule micro dosée convient mieux aux fumeuses et aux femmes sujettes à des complications de santé (cholestérol, diabète, hypertension artérielle, antécédents d’embolie, de phlébite). On la propose également aux femmes venant d’accoucher et à celles qui allaitent. La pilule contraceptive séquentielle est aussi prescrite dans certains cas, notamment après une interruption volontaire de grossesse par curetage.
Comment prendre la pilule contraceptive?
Quand on prend la pilule, surtout la 1ère fois, cela peut apparaître plus comme une contrainte que un moyen de nous faciliter la vie! Pas de panique, il suffit de bien s’approprier la démarche et s’y s’habituer en suivant des règles simples que voici.
La pilule se présente en une plaquette de 21 ou 28 comprimés.
Les plaquettes de 21 comprimés ne concernent que les mini-dosées, alors que celles à 28 comprimés concernent les deux types (mini et micro dosée).
Pour une plaquette de 21 comprimés :
- Prendre la pilule contraceptive pour la 1ère fois le 1er jour des règles, et retenir ce jour car il sera celui de tout nouvelle plaquette que vous commencerez (le lundi, le mardi).
- Prendre 1 comprimé par jour à heure fixe. Un rappel sur votre téléphone peut s’avérer très utile si vous êtes tête en l’air ou que vous débutez dans la prise de la pilule. On prendra ce comprimé pendant 21 jours consécutifs.
- Le 22e jour est synonyme d’arrêt de la pilule, et ceci pendant 7 jours. Les règles arrivent alors durant cette période.
- Le 8e jour, on reprend la pilule contraceptive en ouvrant une nouvelle plaquette (le jour doit être le même que celui du début).
Pour une plaquette de 28 comprimés :
- L’étape 1 reste identique
- Prendre 1 comprimé par jour à heure fixe. On prendra ce comprimé pendant 28 jours et sans interruptions. Les règles arriveront alors durant les 7 derniers comprimés de la plaquette, qui sont en fait des placebos. Cela peut s’avérer utile si vous êtes encore plus tête en l’air et qu’un rappel quotidien ne suffit pas !
- Le 8e jour, on doit débuter une nouvelle plaquette. Il n’y a donc pas d’arrêt entre deux plaquettes
Les avantages et inconvénients : le point sur les idées reçues.
Toutes les pilules contraceptives ont un avantage, d’abord d’être bien tolérée. Comptez en moyenne 3 mois pour juger si une pilule vous convient ou non, période après laquelle vous pouvez envisager une autre pilule contraceptive, si les effets indésirables persistent.
- La pilule fait grossir
En fait la pilule contraceptive ne fait pas grossir, encore moins avec les nouvelles générations ayant agit sur les dosages. Mais elle augmente l’appétit. Si vous constater un appétit plus élevé, vous pouvez essayer d’adopter un équilibre alimentaire plus rigoureux qu’à votre habitude, et après les 3 premiers mois, cela reviendra à la normale. Sachez toutefois que cette prise de poids si elle survient, sera minime.
- Peut-on fumer en prenant la pilule ?
C’est contre indiqué, toutefois pas impossible ni interdit. C’est d’abord une question d’antécédents, d’habitudes et aussi une question d’âge.
Si vous êtes une grande fumeuse, avec certains antécédents et contre indications révélées, choisissez de préférence une pilule contraceptive micro dosée qui est moins risquée.
Si vous avez moins de 35 ans, et sans antécédents ou contre indication particulière, prenez la pilule normalement mais multiplier davantage les consultations et bilans.
Si vous avez plus de 35 ans, on conseille de changer de mode de contraception pour une contraception non combinée, voire non hormonale.
- La pilule fait déprimer.
Nombreuses sont les femmes qui déclarent se sentir un peu plus déprimées voire carrément dépressives, alors qu’elles sont sous pilule. Outre ce sentiment, des études (Depression as a side effect of the contraceptive pill, Expert Opinion on Drug Safety, July 2007) montrent que parmi toutes les femmes se déclarant dépressives ou en dépression, deux fois plus d’entre elles étaient sous contraceptif hormonal oestroprogestative (pilule contraceptive, implant ou patch).
Il faut nuancer ce propos. La pilule ou la prise d’oestroprogestatif n’est pas la seule cause de dépression si vous ressentez de l’anxiété, du stress, de l’angoisse ou êtes déjà en état dépressif.
- Ce sont d’abord les femmes ayant eu des antécédents dépressifs qui sont le plus exposées aux effets dépresseurs de la pilule contraceptive. Les épisodes dépressifs peuvent se sentir chez les femmes habituellement sans problèmes de dépression, mais cela est très rare.
- Puis la seconde nuance tient au fait que, si des modifications de l’humeur dues aux hormones peuvent entraîner la dépression, ce sont surtout les modifications marginales mais notoires du corps chez certaines femmes (prise de poids, acné, perte de libido) qui sont des facteurs entraînant la dépression.
Pour mieux comprendre ce qu’il se passe, il faut savoir que les hormones contenues dans une pilule contraceptive interfèrent avec d’autres éléments présents dans notre corps:
La vitamine B6, essentielle dans la formation de l’humeur. Son rôle est de synthétiser d’autres substances comme la sérotonine ou dopamine, qui sont des neurotransmetteurs qui vont avoir un impact sur l’humeur dite “heureuse”. Or l’oestrogène des pilules contraceptives empêche la vitamine de jouer son rôle, il y a donc carence en vitamine B6 et déséquilibre des neurotransmetteurs, donc baisse d’humeur.
Pour contrer les effets dépresseurs de la pilule, vous pouvez augmenter votre consommation naturelle de vitamine B6. Une consommation bonne et efficace dans ce cas se situe à un niveau de 50mg par jour. On la retrouve dans les poissons avec un avantage pour le saumon, les viandes au premier rang desquelles le bœuf ou l’agneau (le foie en est très riche), mais aussi de nombreuses céréales complètes (muesli, céréales petits déjeuner) et même le riz complet.
Tous ces aliments riches en vitamine B6, peuvent être associés à un apport plus important en magnésium. L’association des deux va amplifier les effets de la vitamines B6 et améliorer les actions d’antidépresseurs. Des eaux spécialement enrichies en magnésium existent (Contrex, Hepar). Ainsi un complément de 200mg de magnésium est suffisant pour aider à aller au delà des troubles de l’humeur.
- La pilule contraceptive diminue la libido
Les études scientifiques à ce sujet divergent, et aucun consensus en la matière n’est trouvé.
Si 20 à 40% – une fourchette assez large – des femmes prenant la pilule contraceptive le déclarent, c’est qu’elles subissent directement le mode d’action de la pilule qui vise à bloquer la fabrication de testostérone par les ovaires, dont le taux chute à 50%.
Or, cette hormone est impliquée en premier lieu dans le désir sexuel.
Ainsi, les femmes qui d’ordinaire sans pilule voient leur libido faire un bond en milieu de cycle, auront plus tendance à ressentir les effets de cette baisse de testostérone.
De la même manière, les femmes qui prennent une pilule à climat œstrogénique (notamment dans la lutte contre l’acné) verront elles aussi plus significativement cette baisse de libido, car elle agit directement sur la testostérone. En revanche, une autre part des femmes déclarent quant à elles voir leur libido augmenter, du fait du sentiment de liberté et de la baisse des craintes qui pèsent sur elles.
- La pilule contraceptive provoque l’acné
Toute dépend de la nature du progestatif et de votre nature.
Pour les pilules contraceptive de 1ère et 2e génération, le progestatif est plus proche de l’androgène, responsable des caractères masculins et d’augmenter l’acné. Ce sont des pilules à climat progestatif qui conviennent donc à des femmes au profil dit œstrogénique (fort volume de règle, avec des seins qui tirent et gonflent, et des lourdeurs aux jambes) qui ne subiront pas les effets acnéiques de l’hormone.
A l’inverse, évitez ces dernières si vous avez un profil progestatif (tendance à l’acné, pilosité), et préférez une pilule à climat dit œstrogénique. Ce sont notamment celles dont la nature du progestatif est la drospirénone. Cette hormone a un effet anti-androgénique important et aura un effet important sur la diminution de l’acné. Enfin, les pilules micro dosées (progestative) peuvent réveiller une acné ou favoriser celle-ci ci vous êtes sujettes aux problèmes de peau.
- La pilule contraceptive augmente le risque de cancer des ovaires
Non, en fait, ce moyen de contraception les diminue même. Une étude récente détermine à 200.000 le nombre de cancers de l’endomètre évités grâce à l’utilisation de la pilule combinée oestrogénique. L’effet bénéfique apporté par la progestérone est d’empêcher la division cellulaire anormale et la formation de cancer de corps de l’utérus. Cet effet protecteur dure après l’arrêt de la pilule contraceptive combinée. La pilule contraceptive est aussi prescrite contre les kystes aux ovaires. Elle s’avère aussi efficace contre les maladies d’inflammation pelvienne (toutes les infections sexuellement transmissibles, qui affectent le système reproducteur et qui sans traitement, peuvent provoquer la stérilité), les symptômes liés à l’endométriose (douleurs intenses pendant les règles, provoquées par un reflux du sang des règles de l’utérus vers le ventre), dysménorrhée (règles douloureuses ressenties dans le bas ventre, dont l’origine est mal connue), et diminue le risque d’anémie.
- La thrombose
Ce risque existe, mais il est faible. C’est la formation d’un caillot sanguin dans une veine, avec une inquiétude à avoir selon que ce caillout se forme dans une veine dite secondaire ou une veine profonde, une artère principale, et les bouche. Si le caillot empêche le sang de remonter vers le coeur, c’est une phlébite. Si le caillot finit par se détacher, il est emmener dans la circulation normale et arrive jusqu’au poumon, composé de vaisseaux bien trop petits pour laisser passer ce caillot. Il seront bouchés, le sang n’y circule plus et n’alimente plus les poumons : c’est l’embolie pulmonaire.
Le risque thromboembolique (à l’origine d’accidents cardio-vasculaires, de phlébite et des embolies pulmonaire) peut être augmenté du fait de la prise de la pilule. Toutefois, il convient de rappeler que ce risque est limité et reste un cas rare, en l’absence de facteurs aggravants.
Nous faisons le point sur ce sujet un peu plus bas.
Une pilule contraceptive, des générations.
Il existe 4 générations de pilule contraceptive, dont la différence tient au dosage et à la nature des progestatifs qui les composent. Cela renvoie également à une évolution dans le temps, qualification en matière de risques et effets secondaires associés.
L’apparition de générations successives de pilule vise justement à réduire ses effets secondaires.
Les pilules de 1ère génération sont celles qui sont le plus fortement dosées en oestrogènes (nature du progestatif : la noréthistérone).
Les effets secondaires sont le gonflement des seins, des nausées et migraines, avec pour risques des troubles vasculaires. Il n’en existe plus que une commercialisée et remboursée: Triella.
Les pilules de 2e génération font référence au progestatif utilisé (le lévonorgestrel) visant à réduire les effets secondaires des 1ère génération. Elles sont toujours parmi les plus utilisées et prescrites par les médecins (Minidril, Adepal, Trinordiol, Leeloo Gé, Daily Gé).
En effet Leeloo, Microgynon et Minidril sont les pilules de 2ème génération les plus vendues en France car elles sont souvent bien tolérées. Elles ont en commun d’être à climat progestatif, en ce sens elles conviennent aux femmes ayant habituellement des dysménorrhées, c’est à dire des menstruations douloureuses, accompagnées de ménorragies et d‘hyperménorrhées, à savoir un fort volume et une durée plutôt longue.
Les pilules contraceptives de 3ème génération sont celles dont le dosage en progestatif est un dérivé synthétique (gestodène, désogestrel, norgestimate et dienogest), et réduisent considérablement les effets secondaires liés à l’acné, aux douleurs mammaires et aux nausées.
De ce fait, les pilules de 3ème génération sont plutôt à climat oestrogénique à l’inverse des pilules de 2ème génération. Elles conviennent donc aux femmes ayant une tendance à développer facilement de l’acné, celles qui ont un profil progestatif. Ce sont les pilules comme Diane 35, étant d’abord un traitement anti-acnéique. Mercilon a, en plus d’être efficace contre l’acné, l’avantage d’agir contre l’endométriose.
Cerazette est quant à elle une pilule dite de 3ème génération, mais elle n’est toutefois pas une pilule combinée oestroprogestative. C’est une pilule pure progestative qui convient aux femmes ne supportant pas les oestrogènes.
Les pilules de 4e génération possèdent un progestatif de synthèse de dernière génération (drospirénone ou chlormadinone), et sont encore plus efficaces contre les effets secondaires liés à l’acné. Elles sont aussi plus faiblement dosées en hormone. C’est notamment le cas de Jasmine, qui a aussi des effets diurétiques efficaces dans la diminution de la rétention d’eau et l’hypertension. La particularité de Qlaira est que son hormone oestrogène est naturelle, avec le bénéfice d’apporter un soin à l’écosystème utérin et vaginal tout en étant efficace contre l’acné.
Quels risques, effets secondaires et contre indications ?
Ces moyens de contraception ont fait l’objet de polémiques en ceci que, bien que leur efficacité et limitation des effets secondaires s’avèrent haute, leurs inconvénients et risques sur la santé seraient plus importants que pour celles de 2e génération. Les pilules de 3e générations seraient ainsi plus souvent responsables de thromboses veineuses, avec un risque allant de, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament :
- 0,5 à 1 femme pour 10 000 femmes non utilisatrices de pilules ;
- 2 femmes pour 10 000 utilisatrices de pilule oestroprogestative (de 2ème génération);
- 3 à 4 femmes pour 10 000 utilisatrices de COC à base de désogestrel ou de gestodène (3ème génération) ou à base de drospirénone.
Toutefois, il faut nuancer le propos en rappelant que, à titre de comparaison, le risque de thrombose veineuse pour les femmes enceintes est de 6 cas sur 10 000 femmes. De plus, la Commission européenne a imposé le maintien de la commercialisation, après une enquête effectuée entre 2013-2014 par l’Agence européenne du médicament, qui conclut que si le risque est accru chez les femmes de plus de 30 ans et souffrant d’obésité, la contraception œstroprogestative en général est l’origine la plus fréquente de thrombose veineuse chez les femmes.
Donc aucune pilule contraceptive ne l’évite, sinon les pilules progestatives (contenant cette seule hormone, les microdosées). Cette remise à plat s’accompagne d’un renforcement des contraintes liées à leur utilisation (donc notamment chez les femmes de plus de 30 ans et obèses), prescription, et d’une meilleure information sur les contre-indications. Ce qu’il faut savoir c’est qu’une pilule de 3e ou 4e génération n’est pas prescrite en 1ère intention par un médecin, qui vous prescrira une 3e ou 4e génération après avoir vérifié les risques de thrombose lié à votre patrimoine génétique, familial et social.
Pour résumer, les pilules contraceptives, toutes générations confondues, induisent ce risque de thrombose car elles stimulent la coagulation sanguine, avec un risque multiplié par deux pour les 3e et 4e génération de pilule. Il faut donc éliminer certains facteurs de risques et respecter les contre indications.
Les risques sont de l’ordre d’accident vasculaire (cérébral, pulmonaire)
Les contre indications associés à ces risques sont donc :
- Les antécédents, risques ou existence de thrombose, embolie pulmonaire, de phlébite.
- Les antécédents, risques ou existence d’accidents cardio-vasculaires
- Les antécédents, risques ou existence d’hypertension artérielle
- Les antécédents, risques ou existence de cancer du sein et du col de l’utérus
- Certaines maladies auto-immunes
- Les anomalies génitales liées à des pertes de sang non expliquées et récurrentes
- Les antécédents, risques ou existence de maladie ou d’infection graves du foie (hépatite)
- Les femmes enceintes ou celles qui allaitent.
De plus, certains modes de vie et situation sont des facteurs de risques peu compatibles avec ces méthodes de contraception et requièrent de ce fait une surveillance accrue :
- Âge
- Tabagisme
- Obésité
- Diabète et taux glycémique aigu (lipides et glucides)
- La prise d’autres médicaments (barbituriques et somnifères, rifampicine et anti- épileptique, griséofulvine pour traiter les mycoses des cheveux, des ongles et de la peau, certains anticonvulsifs, certains anti-asthmatiques, et autres médicaments contre la tuberculose.) La liste n’étant pas exhaustive, veillez à discuter avec votre médecin si vous prenez un traitement longue durée.
Ce sont donc les bilans, les tests et recherches de risques de thrombose – ou de tout autre facteur de risques – que votre médecin doit faire avant de vous orienter vers une pilule de 3e ou 4e génération. Par ailleurs, en étant au fait des symptômes des thromboses, le risque de les voir se développer s’amoindrit.
Enfin, peu importe la génération de votre pilule, un suivi médical et gynécologique régulier doit accompagner la prise d’une pilule contraceptive, afin de déceler ces risques à tout moment (examens des seins et de l’utérus, surveillance de la tension artérielle, examen métabolique sur les taux de lipides et glucide).
La pilule contraceptive est-elle efficace ?
Oui. Tout simplement.
Il y a bien entendu une efficacité objective quant à la fabrication, composition et mode d’action de la pilule même, mais aussi une efficacité plus subjective, liée au comportement de chacune. Il faut respecter son mode d’administration, avoir une discipline quant à la périodicité de la prise des comprimés, sans essuyer d’oublis répétés. Les pilules sont par ailleurs efficaces dès le 1er comprimé pris (encore une fois si pris au bon moment), et pendant tout le cycle même durant l’interruption.
Pour juger l’efficacité de ce moyen de contraception, on peut se baser sur des données statistiques qui recensent le nombre de femmes tombées enceintes malgré son utilisation dans des conditions parfaites. Ce taux est de 99%.
Quant à son efficacité dans la pratique, en prenant en compte tous les oublis et erreurs comportementaux, on observe que le taux reste très élevé malgré tout , puisque le taux de réussite de la pilule oestroprogestative est de 96%, alors que la pilule progestative est de 99%.
Oubli de la pilule contraceptive: que faire?
L’oubli de la pilule contraceptive peut arriver. Surmenage, évènement imprévu, impossibilité de rentrer chez vous … ou tout simplement parce que vous avez changer de sac ce matin, les raisons sont nombreuses et opportunités ne manquent pas pour oublier sa pilule ! Il faut alors réagir vite, et avoir les bons réflexes en fonction de la pilule que vous utilisez. En effet, les actions à entreprendre et la marche à suivre varient, selon que votre pilule soit progestative, oestroprogestative, 21 ou 28 comprimés, avec un nombre de comprimés inactifs variant…
Si votre contraceptif est une pilule mini dosée :
>Si l’oubli est inférieur à 12 heures, vous prendrez le comprimé oublié dès constatation et continuez la prise normalement lors du prochain comprimé et jusqu’à la fin de la plaquette. Pas d’inquiétude, vous êtes et continuez d’être protégée d’une éventuelle grossesse.
>Si l’oubli est supérieur à 12 heures, vous prendrez le comprimé oublié dès que vous vous en apercevez. Vous prendrez également le prochain comprimé normalement . Un oubli de plus de 12 heures est à risque, et vous n’êtes pas non plus totalement protégée immédiatement à la reprise du comprimé. Il faut donc envisager différentes marches à suivre en fonction de différents cas :
>Si vous avez eu un rapport sexuel dans les 5 jours précédents l’oubli, prenez la pilule du lendemain
>Si vous avez des rapports sexuels durant les 7 jours après l‘oubli, ajoutez un préservatif en plus de votre pilule contraceptive.
D’autres éventualités sont à considérer avec ce mode de contraception, notamment si vous prenez la pilule alors que vous êtes malade. Vous pouvez alors avoir des diarrhées ou des vomissements, qui si ils surviennent 4h après la prise de votre pilule, peuvent être le signe d’une non assimilation ou d’une évacuation précoce de la pilule non dissoute dans votre estomac. C’est un risque, vous devez donc reprendre un comprimé immédiatement.
Si votre pilule contraceptive et une pilule micro dosée, la fourchette de tolérance est moindre. Il faut reprendre les indications ci dessus et les appliquer à un oubli inférieur ou supérieur à 3 heures (et non pas 12 heures).
Tableau récapitulatif (pilules contraceptives)
Vous avez maintenant toutes les clés pour lire et comprendre le tableau ci dessous :
Nom | Génération | Progestatif principal | Minidosée | Remboursée | Particularités |
---|---|---|---|---|---|
Triella | 1 | Noréthistérone | Non | 65% | |
Daily Gé | 2 | Lévonorgestrel | Oui | 65% | |
Leeloo Gé | 2 | Lévonorgestrel | Oui | 65% | |
Microval | 2 | Lévonorgestrel | Oui | 65% | Microdosée (pas d’oestrogènes) |
Minidril | 2 | Lévonorgestrel | Oui | 65% | |
Trinordiol | 2 | Gestodène | Oui | 65% | |
Désobel G | 3 | Désogestrel | Oui | 65% | |
Meliane | 3 | Gestodène | Oui | Non | |
Melodia | 3 | Gestodène | Oui | Non | |
Mercilon | 3 | Désogestrel | Oui | Non | |
Varnoline continu | 3 | Désogestrel | Oui | 65% | |
Qlaira | 3 | Diénogest | Oui | Non | Œstrogène naturelle |
Diane 35 | Cyprotérone | Oui | Non | ||
Jasmine | 4 | Drospirénone | Oui | Non |
Quels sont les contraceptifs et les pilules contraceptives remboursées ?
Afin de rendre accessible la contraception, nombreuses méthodes sont remboursées par la sécurité sociale depuis 1974, avec renforcement et facilitation d’accès pour les mineures depuis 2001, (et la plupart des mutuelles prennent en charge le reste), sur prescription. Attention car si il se vend plus d’une cinquantaine de marques de pilules, toutes ne sont pas remboursées :
- 80% pour la stérilisation
- 65 % pour certaines pilules (1e et 2e génération, 3e génération uniquement Désobel G), implant, l’injection, le dispositif intra utérin, la pilule d’urgence
- 10% pour le diaphragme
- Pas de remboursement pour certaines pilules, les préservatifs, les patchs, les anneau vaginaux, les capes cervicales, les spermicides,