Avant de partir en vacances, il est nécessaire de se poser une question cruciale : est-ce que la destination phare de vos futures aventures tropicales se trouve également être une zone où le paludisme sévit encore?

Malarone boiteLa question est sérieuse car le paludisme (ou malaria) continue de tuer en masse. L’OMS, fin 2016, faisait état de 212 millions de cas de paludisme à travers le monde. Elle estimait à 429 000 le nombre de morts présumés de cette maladie tropicale extrêmement rependue sur les continents asiatiques, africains et sud-américains (voir notre dossier complet sur le paludisme).

Due à la piqure du moustique femelle du genre Anopheles, la fièvre paludique, si elle est prise à temps, est pourtant curable. Mais surtout : il est possible de s’en prémunir.

Non seulement en se protégeant des piqures de moustiques : moustiquaires, sprays répulsifs, manches longues et chaussettes hautes devront donc trouver une place dans votre valise.

Mais également en ayant recours à une chimioprophylaxie, c’est à dire à la prise d’un antibiotique sur une longue période à titre préventif.

Recommandée par l’OMS, la Malarone est fréquemment prescrites aux voyageurs se rendant dans un territoire impaludé.

Selon les régions du globe où vous installerez vos quartiers et selon votre état de santé, votre médecin vous aidera à choisir le traitement idéal.

Cependant, voici un premier tour d’horizon susceptible de répondre aux questions que vous vous posez sur la Malarone et ainsi bien préparer le volet sanitaire de votre voyage.

Car, avant tout départ vers des contrés lointaines, il est effectivement primordial d’anticiper les éléments d’ordre pratique qui s’imposeront peut-être à vous. Que fais-je en cas de mauvaise tolérance du traitement ? Que faire si je développe des symptômes de la malaria ? Qui puis-je aller voir ? Où ? A quel prix ? Puis-je me procurer des antipaludiques sur place ?

Votre médecin, le service des maladies infectieuses et tropicales d’un hôpital, votre mutuelle… Tous les partenaires de votre santé accueilleront vos interrogations et vous aideront à voyager en toute sérénité.

La Malarone : présentation du médicament

Dans cette partie, nous allons présenter le médicament en expliquant son fonctionnement, ses avantages mais aussi ses inconvénients, sans oublier de parler de son remboursement et certains cas particuliers comme les enfants et les femmes enceintes.

Comment marche ce médicament ?

GlaxoSmithKline logoLa Malarone est un médicament antipaludique, soumis à prescription médicale, commercialisé depuis 2000 par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK).

Son utilisation est réservée au traitement curatif des accès palustres simples ainsi qu’à la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum, un des cinq parasites responsables de la malaria, apparaissant comme l’espèce la plus pathogène et possiblement mortelle.

Relativement « jeune » sur le marché, la Malarone peut être utilisée dans les zones endémiques dites de classe « c ». Y sont répertoriés tous les pays où la souche parasitaire a développé une résistance aux antipaludiques de type amino­4­quinoleines, et où le risque de contamination est important.

Elle se présente sous forme de comprimés à prendre par voie orale. Il est recommandé de prendre la Malarone à heure fixe, au cours d’un repas. L’absorption de l’atovaquone (un des deux ingrédients médicamenteux de la Malarone) sera en outre facilitée grâce à une boisson lactée.

Ce traitement résulte de l’association de deux molécules : l’atovaquone et la proguanil.

L’action combinée de ces deux composants est dite bactéricide : elle tue les bactéries ou parasites à l’origine de la maladie.

Dans le cas de la Malarone, il s’agit tout d’abord d’annihiler la capacité nucléaire de réplication des parasites, c’est à dire, la faculté qu’a le Plasmodium falciparum à se reproduire en créant des « clones ».

Il s’agit ensuite d’inhiber la faculté des parasites à synthétiser certaines vitamines nécessaires à leur croissance, de les empêcher de « manger » en quelque sorte.

Le particularisme de la Malarone, garant de son efficacité, tient donc à la complémentarité thérapeutique de ses deux principes actifs, mais également à leur complémentarité temporelle.

Le paludisme a en effet un mode de développement dans le corps humain complexe et séquencé.

Entrés dans le sang grâce à la piqure d’un moustique porteur, les parasites du genre Plasmodium vont d’abord migrer dans le foie et y infecter les cellules hépatiques. C’est au cœur des cellules du foie qu’elles vont observer une mutation leur permettant ensuite d’infecter les globules rouges, cellules du sang.

La Malarone se caractérise par son traitement dissocié de la phase hépatique et de la phase sanguine.

Efficace sur les deux tableaux, ce médicament offre donc une réponse thérapeutique complète à la fièvre paludéenne.

A qui s’adresse-t-il ?

Dans sa dimension prophylactique, la Malarone est un médicament accessible à une large partie de la population.

Généralement bien tolérée, la Malarone ne souffre pas de contre-indications particulières en ce qui concerne les personnes âgées, les personnes souffrant d’une insuffisance hépatique, ou les sujets présentant une insuffisance rénale légère à modérée.

Malarone pour qui?

La Malarone peut également se substituer à d’autres antipaludiques en cas d’intolérance avérée à l’un des principes actifs ou excipients. Elle vous sera probablement indiquée si vous avez développé une intolérance ou une allergie à des traitements préventifs usuels tels que la quinine, la chloroquine ou la méfloquine.

Les voyageurs exposés au paludisme à Plasmodium falciparum seront orientés vers la Malarone, préventif spécifiquement formulé pour être fatal à cette branche du parasite. Particulièrement virulent et dangereux, le Plasmodium falciparum est de surcroit présent sur l’ensemble des continents touchés par le paludisme : les zones tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine.

Parallèlement, la Malarone apporte une réponse convaincante contre les souches parasitaires ayant développé une multi résistance chimique aux autres antipaludéens.

Elle est donc préférentiellement prescrite aux voyageurs prévoyant de se rendre dans les zones forestières frontalières d’Asie du Sud-Est (Myanmar, (anciennement Birmanie), Thaïlande, Cambodge) où le risque est majeur.

Toutefois, nous ne saurions vous rappeler l’importance de consulter un professionnel de la santé avant tout départ dans une zone tropicale, quelle qu’elle soit.

Seul un médecin pourra, en fonction de votre destination mais également en fonction de votre état de santé, vous prescrire un traitement préventif parfaitement adapté.

N’hésitez donc pas à consulter votre médecin traitant, ou si vous le pouvez, à prendre conseil auprès du personnel d’un centre des maladies infectieuses et tropicales.

A savoir : Dans sa forme curative, la Malarone est administrée aux malades souffrant d’un accès paludique sans complication.

Malarone, grossesse et allaitement

La grossesse est un moment particulier dans la vie d’une femme. Responsable de sa propre santé, la future maman est aussi la première actrice de la santé de son bébé.

Les femmes enceintes encourent donc un double danger lorsqu’elles s’exposent à la menace endémique de la malaria. Elles courent le risque d’être non seulement infectées, mais également de contaminer leur fœtus par voie transplacentaire.

S’il est par conséquent fortement déconseillé de se rendre dans une zone impaludée lorsque l’on attend un enfant, les circonstances peuvent parfois malheureusement l’exiger.

Sachez que, au regard des informations disponibles à ce jour, Malarone et grossesse ne seraient pas incompatibles.

Les études menées en laboratoire sur des espèces animales (lapins et rats) n’auraient fait état d’aucun effet qui témoignerait d’un risque malformatif à terme chez l’enfant à naître.

Par ailleurs, les études menées séparément sur l’atovaquone et le proguanil n’auraient pas mis en évidence de toxicité pour le foetus humain.

Enfin, l’efficacité des compléments en vitamine B9 (acide folique), généralement prescrits aux femmes en âge de procréer pour réduire la malformation du tube neural du fœtus, ne serait pas remise en question par la Malarone.

Cet antipaludique pourrait donc être prescrit en cas de nécessité à une femme enceinte, si et seulement si le bénéfice attendu pour la mère se révèle être supérieur aux dangers encourus par le fœtus. Pour ce dernier point, seul un professionnel de la santé pour en décider lors d’une osculation physique (obligatoire).

Dans le même registre, prise de médicaments et allaitement soulève généralement des questions. Nombre de molécules présentes dans les solutions curatives passent dans le lait maternel et ont donc une incidence sur la santé du bébé nourrit au sein.

S’agissant de la Malarone, les femmes allaitantes, ou qui ont pour projet de donner le sein à leur futur enfant, doivent savoir que de faibles quantités de proguanil (substance active) ont pu transiter dans le lait maternel. Le passage de l’atovaquone dans le lait maternel n’a quant à lui pas été établi.

Il est donc préconisé de renoncer à l’allaitement lorsqu’un traitement à base de Malarone est envisagé.

De manière générale, toute prise médicamenteuse, de quelque nature qu’elle soit, doit être étroitement surveillée par un professionnel de la santé.

A fortiori en cas de grossesse ainsi que d’allaitement, et lorsqu’il s’agit d’un traitement lourd comme la chimioprophylaxie antipaludique : médecin, gynécologue-obstétricien, sage-femme sont là pour vous accompagner pendant cette période à part.

Malarone et prévention du paludisme chez les jeunes enfants

De la même manière que les femmes enceintes, les jeunes enfants sont plus vulnérables face aux maladies et ne peuvent pas toujours bénéficier des mêmes solutions préventives que leurs ainés.

Paludisme : Malarone et enfant

En matière de lutte contre le paludisme, certains médicaments sont formellement interdits aux plus jeunes, leurs conséquences pesant trop lourd sur la santé et le développement physiologique des petits patients.

Il est donc vivement conseillé d’éviter, dans la mesure du possible, de voyager avec des enfants en bas-âge dans une zone de contamination paludéenne forte.

Si toutefois vous êtes dans l’absolue nécessité de voyager avec des enfants dans une région où la malaria est présente, la gamme « junior » de Malarone, spécialement formulée pour les besoins pédiatriques, pourra vous être utile.

Présentée sous la forme de comprimés plus petits et moins concentrés en principes actifs (62,5 mg/25 mg), la Malarone « junior » peut être administrée en traitement préventif aux enfants pesant plus de 10 kg. Elle est adaptée aux enfants de moins de 12 ans et/ou pesant moins de 40 kg.

En revanche, la Malarone n’est pas légalement reconnue pour la prophylaxie des enfants de moins de 10 kg.

Bon à savoir tout de même : si votre tout petit ne sait pas encore avaler les comprimés, il est possible de les broyer et de délayer la poudre obtenue dans du lait (y compris lait infantile).

Quels sont ses avantages ? Inconvénients ?

La Malarone, dans sa formule antipaludique préventive, est un médicament dont la posologie est simple : la dose journalière se résume à la prise d’un seul et unique comprimé par jour durant toute la durée du traitement, à prendre à heure fixe.

Pas de savants calculs concernant le dosage ni de pilulier complexe à prévoir donc !

Le traitement doit être pris à heure fixe : tournez le à votre avantage.

A l’instar des jeunes femmes qui règlent une alarme pour leur rappeler de prendre leur pilule contraceptive, vous pouvez vous créer une routine. Cela vous prémunira contre d’éventuels oublis !

La Malarone ne doit pas nécessairement être ingérée au moment des repas. En revanche, la prise accompagnée d’un produit lacté, ou tout au moins d’une denrée riche en lipides, augmente la rapidité avec laquelle le médicament est assimilé par l’estomac.

Pourquoi ne pas alors s’accorder un petit encas le matin ou l’après-midi, et prendre son cachet de Malarone accompagné d’un milkshake aux saveurs exotiques, d’un yaourt à boire d’un simple verre de lait nature ou chocolaté ?

Par ailleurs, le traitement atovaquone-proguanil est parfaitement indiqué pour les séjours longs et stationnaires dans les zones à risque. Il peut être pris jusqu’à trois mois sans interruption.

Toutefois, la Malarone s’est avéré impuissante face aux accès palustres à Plasmodium vivax.

Il vaut donc mieux avoir recours à un autre antipaludique si votre voyage comporte des étapes dans des zones infestées de moustiques porteurs de ce parasite.

Il est également possible de combiner Malarone et autres antipaludéens.

Tout dépend encore une fois de votre destination et de votre condition personnelle, et seul votre médecin pourra vous prescrire une médication adapatée.

De plus, si la Malarone est simple d’utilisation, elle n’est malheureusement pas à la portée de toutes les bourses avec un prix assez haut. Mais qu’en est-il du remboursement?

En dehors de la prise en charge par la Sécurité Sociale

La Malarone est le traitement préventif antipaludique le plus cher sur le marché. Elle ne fait en outre l’objet d’aucun remboursement par la Sécurité Social.

Remboursement de la Malarone

A prendre une fois par jour pendant toute la durée de votre séjour dans une région à risque, vous devrez par ailleurs prévoir de prendre un cachet la veille de votre arrivée et poursuivre le traitement préventif au moins une semaine après avoir quitté la zone impaludée.

En cas de séjour longue durée, la contrainte budgétaire sera donc à prendre en compte.

Quelle efficacité ?

Si une efficacité à 100% n’est jamais acquise, il semble que la Malarone soit le traitement le plus approprié pour se prémunir du paludisme à Plasmodium falciparum.

L’efficacité prophylactique reportée pour ce médicament est de l’ordre de 97% à 99%.

Se protéger contre les piqures de moustiques

Des chiffres très encourageants certes, mais qui ne doivent pourtant pas éclipser l’importance de se protéger parallèlement des piqures de moustiques.

S’enduire fréquemment de sprays insecticides, dormir sous une moustiquaire, porter des vêtements longs couvrant les bras et les jambes à la tombée de la nuit, pulvériser de l’insecticide dans son logement : autant de solutions qui ne sont pas à négliger pour éviter de contracter la malaria.

Composition du médicament

Composée de deux principes actifs (atovaquone-proguanil), la Malarone contient également les ingrédients non-médicamenteux suivants :

  • Poloxamère,
  • Cellulose microcristalline (E460),
  • Hydroxypropylcellulose (E463),
  • Povidone (E1201),
  • Carboxyméthylamidon,
  • Magnésium stéarate (E572),
  • Pelliculage :
    • Hypromellose (E464),
    • Titane dioxyde (E171),
    • Macrogol 400,
    • Fer oxyde (E172),
    • Macrogol 8000

Focus sur l’atovaquone et le Proguanil

L’efficacité de la Malarone repose sur deux principes actifs complémentaires et interdépendants : l’atovaquone-proguanil. Ensemble, ils développent la capacité de tuer le parasite responsable de la fièvre palustre.

  1. L’atovaquone se caractérise par une action inhibitrice des capacités de réplication du parasite. Elle endigue donc la prolifération des agents pathogènes dans l’organisme, en les empêchant de se « cloner ».
  2. Le proguanil quant à lui agit sur la fonction de synthétisation d’un composant chimique nécessaire à la survie du parasite, elle empêche le parasite de se « nourrir ». C’est, pour utiliser une métaphore simpliste, le même principe qu’empêcher l’estomac et le système digestif d’extraire les vitamines et nutriments de la nourriture que l’on ingère.

Privé de ses ressources, le corps s’affaiblit et finit par mourir.

Posologie de Malarone : comment utiliser ce traitement ?

Dans cette partie, nous verrons ensemble tous les sujets en lien avec la posologie (le « comment prendre? ») de ce médicament. Ainsi, vous saurez quand il faut le commencer & l’arrêter, quel dosage prendre mais également les précautions d’emplois et les risques en cas de surdosage.

Autant vous dire que c’est une partie essentielle et qu’il est nécessaire de comprendre et se rappeler des informations ci-dessous, dans le cas ou vous seriez amené à commencer un traitement anti-paludique à base de Malarone.

Notice de la Malarone

Bien lire la notice de Malarone avant de l’utiliser.

Quand le commencer ? Quand l’arrêter ?

La Malarone, utilisée comme traitement préventif contre la malaria, doit être prise selon des règles strictes.

A raison d’une prise unique par jour, vous devez commencer le traitement un jour avant votre arrivée dans la zone impaludée, puis le poursuivre toute la durée de votre séjour pour enfin achever le traitement une semaine après votre retour (ou votre sortie de la région propice à la contamination).

Moins contraignante que d’autres traitements antipaludéens, la Malarone s’illustre par la courte durée de prise post-séjour (une semaine versus quatre semaines dans le pire des cas).

Toutefois, si la première prise de la Malarone ne s’effectue qu’en cours de séjour, le traitement préventif post-voyage devra se prolonger quatre semaines après le départ du territoire à risque.

Quel(s) dosage(s) ?

Dans le cadre d’une chimioprophylaxie, la posologie de la Malarone, ou dosage, dépend de votre poids et de votre âge principalement, mais également de votre état de santé général, de la prise d’autres médicaments

Le médecin en charge de votre suivi vous aidera à faire le point et vous prescrira la posologie idéale.

Habituellement, voici les doses recommandées dans le traitement prophylactique :

  • pour un adulte de plus de 40 kg et/ou les enfants de plus de 12 ans : vous prendrez un comprimé « adulte » (250 mg/100 mg), une fois toutes les 24 heures. Le traitement devra être entamé la veille de votre arrivée sur la zone impaludée et se poursuivre sans arrêt une semaine après votre départ.
  • pour les adultes de moins de 40 kg et/ou les enfants dont le poids varie entre 10 et 40 kg : vous prendrez un comprimé « junior » (62,5 mg/25 mg) par intervalle de 24h. De la même manière que pour les adultes, le traitement devra débuter un jour avant votre arrivée, et continuer sans interruption jusqu’à une semaine après votre départ de la zone impaludée.

Si vous n’avez commencé le traitement préventif qu’en cours de séjour, le dosage journalier reste le même : une prise unique par jour. En revanche, vous devrez prendre la Malarone pendant quatre semaines à compter du jour de votre départ de la région où sévit le paludisme.

Si vous pensez être atteint de fièvre palustre, vous devez entrer en contact le plus rapidement possible avec un médecin ou un centre médical proche. L’automédication, nous vous le rappelons, est dangereuse.

Vous pourriez ne pas être infecté par le paludisme, ou être victime d’un accès paludique plus grave qu’il n’y parait. En tout état de cause, la nature des soins que l’on vous apportera dépendra du diagnostic posé par une auscultation approfondie et réalisée par un professionnel de la santé.

Pour comprendre, le traitement ainsi que le rôle des deux principes actifs, voici de quoi est composé chaque comprimé de Malarone :

250mg d'atovaquone et 100mg de proguanil

D’ordinaire, le traitement curatif à la Malarone d’un accès paludique simple est le suivant :

  • pour les adultes et enfants de plus de 12 ans, pesant plus de 40 kg : 4 comprimés « adultes » (250 mg/100 mg) par jour pendant 3 jours ;
  • pour les adultes et enfants de plus de 12 ans, dont le poids corporel est compris entre 31 et 40 kg : 3 comprimés « adulte » par jour 3 jours consécutifs ;
  • pour les sujets pesant entre 21 et 30 kg : 2 comprimés « adultes » par jour pendant 3 jours ;
  • pour les sujets le poids corporel est compris entre 11 et 20 kg : 1 comprimé « adulte » par jour 3 jours consécutifs ;
  • pour les enfants pesant de 9 à 11 kg : 3 comprimés à 62,5 mg/25 mg par jour.
  • pour les enfant le poids corporel est compris de 5 à 8 kg : 2 comprimés à 62,5 mg/25 mg par jour.

Que faire en cas d’oublis ?

Qui n’a jamais eu la tête ailleurs pendant un voyage au bout du monde. Dépaysement, décalage horaire, intensité des journées et chamboulement de la routine sont autant de facteurs propices aux oublis.

Alors, que faire si vous vous apercevez avoir oublié de prendre votre dose quotidienne de Malarone ?

  • Tout d’abord, éviter de céder au réflexe courant mais contre-productif de prendre une double dose. Vous risqueriez dans ce cas un surdosage, autrement plus problématique que l’oubli en soit.
  • Dès que vous le constatez, vous pouvez prendre le comprimé oublié, accompagné d’une boisson lactée à fort indice lipidique pour en faciliter l’absorption. Ce n’est pas grave si vous prenez deux comprimés consécutifs en moins de 24h.

Puis, à l’heure habituelle de votre prise quotidienne, vous pouvez ingérer votre dose journalière et reprendre votre traitement régulier au rythme d’un comprimé à 24h d’intervalle.

Que faire en cas de surdosage ?

Vous avez pris une dose de Malarone plus élevée que la prise unique recommandée, et vous ne savez pas quelle réaction adopter.

Les symptômes d’un surdosage varient d’un sujet à l’autre. Ils peuvent s’apparenter aux effets indésirables régulièrement rapportés par les utilisateurs de la Malarone (voir effets secondaires), mais peuvent également se révéler plus graves.

Il est toujours conseillé de prendre attache avec un professionnel de la médecine dans les heures qui suivent une prise en surdose.

Un pharmacien, votre médecin traitant, le personnel soignant hospitalier d’urgence, les médecins du centre antipoison le plus proche de chez vous : toutes ces personnes pourront apporter une réponse à vos questions, ou vous diriger vers un interlocuteur qui pourra vous prendre en charge.

Vous suspectez un jeune enfant d’avoir ingéré de la Malarone qui ne lui était pas prescrite ou d’avoir reçu des doses trop importantes.

Les enfants sont bien plus vulnérables aux effets d’un surdosage, les conséquences sur leur santé peuvent être extrêmement sérieuses. Alors, pas d’hésitation, vous devez vous rendre au plus vite aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Les médecins adapteront leurs soins aux besoins pédiatriques de votre enfant.

Stockage et conservation

Conservation de la Malarone

L’ingestion imprévue de la Malarone par inadvertance peut avoir de lourdes conséquences sur son métabolisme et sa santé.

Il est primordial de tenir vos médicaments hors de la vue et hors de la portée des enfants et jeunes adolescents.

Comme tout médicament, la Malarone se conserve mieux à température ambiante, à l’abri de la lumière et de l’humidité.

Pas toujours facile, dans des zones tropicales, d’échapper aux chaleurs étouffantes et aux taux d’humidité délirants.

Rassurez-vous : la Malarone est un médicament conçu pour être conservé dans les zones chaudes.

Evitez tout de même de les exposer directement au soleil, et si vous le pouvez, privilégiez de conserver vos comprimés dans leur boite et dans une habitation.

Enfin, la Malarone ne doit pas être utilisée après sa date de péremption. Ses principes actifs pourraient être altérés et ne plus vous offrir le bienfait thérapeutique attendu.

Note: Comme toute substance médicamenteuse, il est recommandé de ne pas jeter les comprimés avec les ordures ménagères. Votre pharmacien se propose de reprendre les médicaments dont vous n’avez plus usage.

Les précautions d’usage

La Malarone est un antipaludique qui, pour être efficace dans sa fonction préventive, doit être prise quotidiennement et à heure fixe.

  • En cas de vomissement survenant dans l’heure qui suit la prise de la Malarone, l’administration d’une nouvelle dose est nécessaire. Vous pourrez reprendre un comprimé sans risque de surdosage.
  • Les enfants de moins de 6 ans n’ont pas forcément la capacité d’avaler le comprimé entier. Pour éviter tout risque de fausse-route, vous pouvez réduire le médicament en poudre. Il vous suffit de broyer le comprimé, et de le mélanger à une boisson lactée appréciée de votre tout-petit. Il est tout à fait possible de l’intégrer à un biberon de lait maternel ou infantile par exemple.
  • Il est par ailleurs fortement déconseillé de mélanger alcool en grande quantité et médication à la Malarone.
  • Parmi les effets secondaires, des sensations vertigineuses ont été signalées. Il est primordial que les sujets ressentant ces effets s’abstiennent de conduire, de faire fonctionner des machines dangereuses. Ils risqueraient de se mettre en péril, mais également de menacer la vie de tierces personnes.

Enfin, si à votre retour d’une zone impaludée et ce pendant plusieurs semaines, vous ressentez fièvre, maux de tête, troubles digestifs, douleurs musculaires … il est prudent de consulter votre médecin. Ce dernier s’assurera que vous n’avez pas contracté la malaria et vous soumettra à un traitement d’urgence si tel est le cas.

 

Effets secondaires de Malarone : risques et dangers

Nous passons à l’avant-dernière partie sur la Malarone et celle-ci est indispensable également. Il s’agit des risques et dangers en liens avec ce traitement. Ainsi, nous verrons les effets secondaires, les contre-indications ainsi que les interactions médicamenteuses.

Les effets secondaires

Les effets secondaires de la Malarone

La Malarone est un antipaludique uniquement disponible sur prescription médicale.

La consultation préalable doit être l’occasion d’aborder en toute transparence les effets secondaires suspectés de la Malarone. Vous avez de fortes chances de passer au travers des mailles du filet, mais sans être graves, ces effets indésirables peuvent être gênants. Autant pouvoir les anticiper.

Les effets secondaires fréquemment rapportés par les utilisateurs de la Malarone sont souvent bénins et temporaires, généralement d’intensité légère.

Ils vont des symptômes digestifs :

  • nausée,
  • vomissements,
  • diarrhée,
  • douleurs abdominales,
  • brûlures d’estomac,
  • manque d’appétit,
  • constipation,
  • indigestion

A des désagréments dermatologiques:

  • éruption cutanée,
  • démangeaisons

En passant par des symptômes classiques :

  • maux de tête,
  • de la fatigue et
  • des étourdissements.
  • des cas de toux et de fièvre ont également été rapportés.

Il apparaît également que des troubles du sommeil, des rêves anormaux, voire des troubles psychiatriques (tendances dépressives, hallucinations), sont des effets secondaires attendus avec la Malarone, à une fréquence relativement faible cependant.

En de plus rares occasions, aphtes, anomalie de la coloration de la peau, perte de cheveux, hallucinations, palpitations, urticaire, réactions allergiques, hépatite, dans le sang, augmentation des transaminases, augmentation du taux d’amylase (une enzyme du pancréas), anomalie de la numération formule sanguine, baisse du taux de sodium dans le sang, manifestation d’hypersensibilité à la lumière, ont été constatés.

Si vous ressentez une ou plusieurs de ces manifestations symptomatiques, vous devez être étroitement surveillé par un professionnel de la santé. Lui seul pourra déterminer la gravité de votre état et décider de poursuivre ou de suspendre votre traitement.

Par ailleurs, les autorités sanitaires ont besoin du retour d’utilisation des patients pour affiner leur surveillance et établir un rapport bénéfice/risque du médicament. Vous êtes donc encouragés à déclarer tout symptôme systémique à l’Agence nationale de sécurité́ du médicament et des produits de santé (Ansm) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance.

Les contres-indications

Si vous vous connaissez une intolérance ou une allergie à l’un des composants (médicamenteux comme non-médicamenteux) contenu dans les comprimés de Malarone, n’utilisez pas cet antipaludique.

Votre médecin vous orientera vers un antipaludique de substitution.

Si vous souffrez d’une insuffisance rénale sévère, la Malarone dans son usage prophylactique vous est contre-indiquée.

Si vous êtes frappés d’un accès malarien à Plasmodium falciparum, les équipes médicales vous dispenseront de préférence un traitement curatif alternatif.

Pour les sujets présentant une insuffisance hépatique sévère, l’état de la recherche actuelle et l’absence d’étude au long court, ne permettent pas d’affirmer l’efficacité du traitement et la tolérance aux substances actives.

Si vous allaitez, où prévoyez de le faire en concomitance avec la prise d’un traitement prophylactique antipaludique, il n’est pas conseillé d’avoir recours à la Malarone. Le passage de la molécule proguanil dans le lait maternel est avéré. Elle pourrait donc être ingérée par votre nouveau-né.

Interactions médicamenteuses

Si vous êtes déjà sous traitements médicamenteux, il se peut que l’association avec la Malarone soit contre-indiquée. Les molécules actives de la Malarone peuvent en effet entrer en interaction avec ceux de vos médicaments, en réduisent ou au contraire en augmentent les propriétés curatives.

Il convient donc de faire le point avec votre médecin, qui déterminera si la coexistence des deux traitements porte à conséquence ou non.

  • Rifampicine : la Malarone perd significativement de son efficacité (baisse des concentrations plasmatiques d’atovaquone).
  • Efavirenz : la Malarone perd significativement de son efficacité (baisse des concentrations plasmatiques d’atovaquone).
  • Anticoagulants oraux : votre anticoagulant devient trop efficace, provoquant un risque hémorragique. Votre médecin pourrait revoir la posologie de votre anticoagulant.
  • Hormones thyroïdiennes : vous risquez une hypothyroïdie. Votre médecin vous préconisera une surveillance accrue et pourra, le cas échéant, prévoir une adaptation de la posologie de votre traitement.
  • Métoclopramide, tétracycline : la Malarone perd significativement de son efficacité (baisse des concentrations plasmatiques d’atovaquone).
  • Rifabutine : la Malarone perd modérément de son efficacité
  • Indinavir : la Malarone rend inopérante l’Indinavir

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